mercredi 7 février 2018

le grand écart


Les yeux dans les yeux : Vincent Bru et Max Brisson : nous irons avec toi, Maurice, et tes amis, les yeux dans les yeux, rencontrer les associations de victimes. Mais comment rencontrer les associations de victimes sans se fâcher avec les abertzale ? Comment rendre publics des entretiens avec des républicains militants sans se fâcher avec des patriotes qui honnissent la République ?

Vincent Bru fait partie de la majorité présidentielle. Nationalement, il accompagne le président en Corse avec Madame Erignac et localement, il promet le ciel et les étoiles aux prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée.  Max Brisson fait partie d’un parti LR, « les républicains » dirigé par un républicain intransigeant. Nationalement, il fustige les atteintes à la République et les complices des terroristes. Localement, il demande le rapprochement des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée et dialogue avec une organisation  terroriste.

Comment maintenir ce grand écart entre gazouillis local et cocorico national ? C’est tout simple. Localement, ils manifestent avec les amis de l’ETA, se font photographier à la porte des prisons, décrivent les assassins comme des gens « corrects », reprennent sans changer un mot le catéchisme abertzale. Ensuite, ils échangeront leurs escarpins contre des chaussons, porteront un costume sombre, conduiront un véhicule tous feux éteints, et iront chuchoter quelques paroles à Vittoria. Le minimum vital qui leur permettra de dire à Laurent Wauquier et Emmanuel Macron qu’ils n’ont pas oublié les victimes.

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