dimanche 30 avril 2017

j'écris ton nom


Sur les blouses grises des enfants blancs,

Sur les valses de Vienne au pas de l’oie,

Sur la négation des crimes du bourreau de Damas

Sur les sourires à l’officier du KGB au Kremlin,

Sur l’aide médicale refusée aux étrangers,

Sur le retrait des organisations européennes qui sauvent les migrants par dizaines de milliers en Méditerranée,  

Sur les cantines au goût de discrimination,

Sur la France de Vichy pardonnée,

Sur les déportés insultés,

Sur les ruinés du retrait de l’euro,

Sur la fin du collège unique,

Sur la haine des autres,

Sur les Français déchus,

Sur les livres et les films interdits



J’écris ton nom, abstention.

samedi 29 avril 2017

pense-bête


Fêtes de Bibi, fêtes de quartier. La plupart des participants viennent de la France entière, parfois de l’étranger, et il leur viendrait autant l’idée de fermer les frontières que de s’enfoncer un tesson de bouteille dans l’oreille.

Je porte mon badge : « Je vote Emmanuel Macron, et vous ? ». Des visages me sourient, des pouces se dressent. D’autres visages se ferment. Des festayres me disent pas question de voter Macron. Vous risquez de favoriser la châtelaine, je leur réponds. Ils n’entendent pas. Si elle passe, vous serez responsables. Non, disent-ils nous ne serons pas responsables. Les mots les irritent. Moi, je ne me mets pas en colère quand on m’accuse de soutenir un social libéral. Social et libéral, ça me va. Mais quand on les accuse de favoriser un extrémiste de droite, ils se mettent en colère.

Là où je me suis mis en colère, c’est quand une personne a regardé mon badge et a cru que je portais mon nom et mon adresse, comme en portent les enfants très jeunes ou les personnes très âgées qui parfois se perdent. Puis je me suis calmé. Ce badge est effectivement un pense-bête. Tous ceux qui se sentent un peu perdus retrouveront leurs repères dimanche prochain pour mettre un bulletin Macron.  

priorités


Chacun ses brûlures,  chacun ses cicatrices. Victime et complice. J’ai été victime du nazisme et du pétainisme pendant la guerre. J’ai été complice du stalinisme pendant la guerre froide. Quand je suis né, en 1933, j’ai obtenu la nationalité française grâce au droit du sol que veut supprimer la châtelaine. Puis j’ai accepté la répression, le goulag et le reste. Sur ces points, sur ces cicatrices mal refermées, je ne comprends pas qu’on puisse baguenauder. Quand je vois Bizi manifester le 1 mai contre la « haine » et contre « l’argent », je suis saisi d’une véritable angoisse sur cette légèreté devant l’horreur. La suppression du droit du sol leur fait moins peur que la réforme de la taxe d’habitation. Quand je constate que Mélenchon ne prend pas position pour le deuxième tour, mais qu’il a refusé de condamner Maduro au parlement européen, je suis à nouveau saisi d’une véritable angoisse devant ces palinodies devant l’essentiel. L’assassinat d’une vingtaine de manifestants lui fait moins peur que le maintien de la France dans une Europe réformée.

À chacun ses priorités.

vendredi 28 avril 2017

silence des insoumis


Daniel Junqua : On dirait que, tu as trouvé le paradis dans le système néo-libéral (ou capitaliste selon un autre point de vue) et on a beau te faire la liste de ses tares, tu n’en démords pas. Ton parcours de Mitterrand à Macron en passant par Hollande est tout à fait cohérent. C’est juste un glissement vers une adhésion de plus en plus forte à une idéologie dont tu ne vois que les aspects positifs.

Mon cher Daniel, je n’adhère pas « à une idéologie », j’adhère à un système (système capitaliste, état démocratique, état providence) dont je suis convaincu qu’il est le meilleur pour ceux que je défends prioritairement, les dominés, les discriminés, les salariés, les accidentés de la vie, les minorités. C’est dans ce système et pas un autre que les dépourvus de tout ont pu lutter et obtenir de meilleurs chances de vie dans tous les domaines. L’état providence, la sécurité sociale, les retraites, ont été obtenus dans ce système par des réformistes, contre les nantis, évidemment, mais aussi contre les révolutionnaires qui répugnaient à soutenir des réformes risquant de repousser la révolution à plus tard. La sécurité sociale est arrivée en retard en France par rapport aux pays où dominait le réformisme. Le féminisme a été longtemps considéré comme un mouvement bourgeois par les révolutionnaires et le résultat, c’est que la France est le pays où le droit de vote est arrivé avec cinquante ans de retard sur les pays où dominait le réformisme.

Je n’adhère pas à l’idéologie du capitalisme, je dis que c’est dans ce système que les plus pauvres ont le plus de chances de se battre et d’obtenir des résultats. D’ailleurs, lorsqu’ils votent avec leurs pieds, ils ne se précipitent pas vers les pays non capitalistes, ni vers Cuba, ni vers le Venezuela, ni vers la Corée du Nord, mais plutôt vers l’Europe et les États-Unis. Mais pour les révolutionnaires ça ne veut rien dire, les pauvres ne les intéressent que lorsqu’ils souffrent, pas quand ils s’en sortent.

En ce sens, oui, il y a une certaine logique dans mon itinéraire. J’ai défendu longtemps un système dit socialiste où les plus misérables étaient encore plus misérables, s’enfonçant dans l’injustice, la famine, quand ils n’étaient pas emprisonnés ou déportés. Je croyais défendre les plus pauvres, je les enfermais dans l’horreur. Après avoir rompu avec ce système, j’ai continué à militer dans la même logique contre les injustices, les inégalités, contre l’égoïsme des puissants et contre la suffisance non moins égoïstes de ceux qui utilisent les pauvres comme les dames patronnesses, pour confirmer leurs certitudes. Dans le quartier où j’ai longtemps habité, la Goutte d'Or, j’ai manifesté pour les sans–papiers. L’église Saint-Bernard était au bout de ma rue. Quand Lionel Jospin a régularisé leur situation, il y a eu une grande fête devant la même église, et bien, de tous les rebelles, les insoumis, gauchos, anarcho, extrêmes, aucun ne s’est déplacé. Ce qui les intéressait, c’était l’absence de papiers, pas les papiers obtenus. Des centaines de migrants ont parlé, dansé, expliqué, se sont réjouis, pendant toute la journée devant l’église Saint-Bernard. Le silence des rebelles devant cette victoire trouve un écho aujourd’hui dans le silence des insoumis devant la possible victoire des progressistes le 7 mai prochain.




le pire c'est le meilleur


Il est rafraîchissant de discuter avec des gens avec qui nous ne sommes pas d’accord. Chacun doit alors sortir de sa bulle.

Est-ce qu’il est possible de faire bouger les lignes ? Qu’est-ce qui a fait changer les points de vue des uns et des autres ? Je vous donne quelques exemples de ces séismes individuels.

Longtemps j’ai été militant stalinien, membre du PCF, orthodoxe. Qu’est-ce qui m’a fait évoluer ? Très précisément, parmi d’autres dizaines de raisons, la rupture du programme commun avec le PS en 1977. Rupture qui s’est poursuivi avec le « vote révolutionnaire » en 1981, quand la direction du PCF nous recommandait de voter Giscard plutôt que Mitterrand.

Depuis je suis devenu social-démocrate et j’ai toujours voté Mitterrand plutôt que Giscard, ou les équivalents. Quand on a ainsi évolué, on s’étonne que tant d’autres ne nous aient pas suivi. On s’étonne de la persistance du vote révolutionnaire. Ainsi, à la section du PS de Biarritz, avant le premier tour, des membres de la section souhaitaient la victoire du FN parce qu’ainsi, dans la résistance au fascisme, la gauche pourrait se reconstituer.

Et aujourd’hui encore, le nombre d’électeurs de Mélenchon qui ne veulent pas franchir le pas, mettre un bulletin Macron le 7 mai prochain. Est-ce qu’ils pensent la même chose, que la France doit subir le pouvoir de l’extrême-droite pour que se reconstruise un véritable front de rébellion ?

C’est la question principale. Tous les amis qui participent à ce cercle ne sont pas des soutiens du FN. Ils en connaissent le programme et les dangers. Mais certains veulent s’abstenir et donner ainsi plus de poids à Marine Le Pen. Pas parce qu’ils ne connaissent pas le programme du FN, parce qu’ils pensent que Macron va mener une politique qui va démobiliser les masses populaires, prolonger les illusions sur le régime capitaliste, et ils préfèrent Marine qui ouvrira les yeux aux masses populaires plus que Macron. C’est cet argument qu’il faut combattre. L’argument communiste, maoïste, castriste de tous les pays du monde : plus ça va mal et mieux ça va. Plus c’est la catastrophe, plus la révolution est proche.

Tous les matins du monde naissent  de nouvelles générations de ceux qui jouent ainsi avec le feu. J’ai passé l’âge.


jeudi 27 avril 2017

discrimination


Marine Le Pen veut interdire l’abattage rituel Hallal (pour les moutons) et kasher (pour les poulets). Il n’y aura plus que l’agneau pascal qui pourra être égorgé.

Les agneaux vont voter Macron car ils exigent les mêmes protections que les moutons et les poulets.

mercredi 26 avril 2017

sous Bonaparte perçait Mélenchon


Quoi d’étonnant ? Mélenchon aime le peuple quand il pense comme lui. Mais s’il se distingue, alors Mélenchon n’aime plus le peuple. Fidel Castro, son idole,  n’organisait pas beaucoup d’élections. Et quant à Maduro, il en organise beaucoup, mais quand le résultat ne lui plaît pas, il les annule. Mélenchon est en fait candidat à la présidence du Vénézuela.

mardi 25 avril 2017

personne n'est content sauf moi


Personne n’est content, sauf moi



Le PS n’est pas content parce que son candidat a sombré. LR n’est pas content parce que son candidat est éliminé du second tour. Mélenchon n’est pas content parce qu’il n’est pas présent au second tour. Le FN n’est pas content parce qu’il a perdu la première place. Les gens qui ont voté Macron ne sont pas contents parce qu’il a fait la fête dimanche soir au lieu de distribuer des tracts.

Moi, je suis content. D’abord parce que mon candidat est arrivé en tête du premier tour. Si Mélenchon était passé devant Le Pen, comment qu’il aurait claironné qu’il était le seul à pouvoir contenir la vague FN. Si Fillon était passé devant Le Pen, comment qu’il aurait mugi que lui seul pouvait contenir le FN. Seul Emmanuel Macron n’a pas contenu la vague FN en passant devant.

Je suis content parce que le PS qui a choisi de soutenir les frondeurs s’est écroulé et qu’il faut réfléchir maintenant à une autre voie. La gauche radicale découvre un clown triste derrière le tribun. La partie la plus réactionnaire de la droite a perdu une bataille qui semblait gagnée.

En résumé, s’ouvre la voie d’une recomposition du paysage politique. Une gauche réformiste et progressiste qui va se couper  enfin des socialistes qui regrettent d’avoir gouverné hier, avant-hier et ne veulent pas gouverner demain. Les frondeurs vont rejoindre les insoumis, les exaspérés, les dégoûtés du cambouis, les emprunteurs d’impasse. À droite, les réformateurs sont se séparer des conservateurs, des identitaires, et reconstruire une tradition de la droite réformatrice et populaire. Le terrain est libéré pour que se constitue une alliance distinguant progrès et régression, solidarité et égoïsme haineux, ouverture au monde et recroquevillement, nationalisme et patriotisme, culture du monde et danse du canard.

C’est pourquoi dimanche soir j’étais dans une brasserie à Bayonne pour boire avec les artisans de ce premier succès.






lundi 24 avril 2017

on vote ou on manifeste?

Je manifeste ou je vote

Alzheimer est un drame pour un individu et une catastrophe pour la politique. Je me rappelle le 21 avril 2002. Par centaines de milliers, beaucoup qui n’avaient pas voté au premier tour manifestent contre le FN. Trop tard.

Rappelez-vous. Les abstentionnistes avaient porté Chirac au pouvoir. Le 7 mai prochain, vous croyez que le danger est écarté ?

Vous avez le choix : voter le 7 mai ou manifester le 8 mai pour protester contre le FN. Trop tard.
Mélenchon et compagnie préparent la manifestation du 8 mai. Je préfère voter le 7 mai. quitte à me priver de manif le lendemain.

il n'a pas d'avis


Mélenchon n’a pas d’avis.

Il attend l’avis de ses quatre cent mille insoumis.

Sans attendre ses quatre cent mille insoumis, il a un avis sur la Syrie, mais pas sur le soutien à Macron.

Il a un avis sur le régime castriste, mais pas sur le soutien à Macron.

Il a un avis sur Maduro, mais pas sur le soutien à Macron.

En somme, Mélenchon a un avis sur tout, sauf sur le soutien à Macron.

dimanche 23 avril 2017

merci


Merci

Merci à tous ceux qui ont entendu mon appel et ont placé Emmanuel Macron en tête et en position de l’emporter au second tour. Merci à ma compagne, à mes enfants, à mes amis qui m’ont permis de passer une nuit paisible.

Si Mélenchon était passé devant Le Pen, comment qu’il aurait claironné qu’il était le seul à pouvoir contenir la vague FN. Si Fillon était passé devant Le Pen, comment qu’il aurait mugi que lui seul pouvait contenir le FN.

Mais pour une partie de la gauche révoltée et insoumise et une partie de la droite assommée, François Hollande d’abord, Emmanuel Macron ensuite sont responsables de la montée du FN. Lui seul n’a pas contenu la vague FN en passant devant.

Donc, même si je suis tout seul, pas grave. Je lui dis merci. Il est passé devant Le Pen, merci à lui d’avoir contenu la montée du FN.

Je ne peux pas terminer cette chronique sans évoquer cette réunion du PS à Biarritz   où les jeunes socialistes lucides et déterminés expliquaient que la raison de la montée du FN était la politique de François Hollande et d’Emmanuel Macron, qu’ils manifestaient contre le gouvernement socialiste et avaient le peuple derrière eux. 6% du peuple. Ils vont nous expliquer que la défaite de Benoît Hamon est due à la désertion des cadres, car disaient-ils pendant la campagne, les cadres désertent, mais le peuple est avec nous.  Avec eux. 6%.

Mélenchon hésite à soutenir Emmanuel Macron pour le deuxième tour. Souvenirs, souvenirs. En 1981, Georges Marchais a hésité lui aussi, puis il a fini par appeler à voter François Mitterrand en traînant des pieds. Avec les mêmes mots que l’insoumis. Et en faisant passer le mot d’ordre parmi les militants avertis qu’il fallait voter pour Giscard, que c’était un « vote révolutionnaire ». À  mon avis, le rebelle ne va quand même pas voter FN, il va juste pratiquer une « abstention révolutionnaire ».

samedi 22 avril 2017

détails


Encore une tribune d’Alain Badiou sur l’avenir du communisme. Alain Badiou, celui pour qui les millions de morts du maoïsme ne sont qu’un détail de l’histoire. Voici la différence entre nazisme et communisme : Le monde, accepte certains détails et en refuse d’autres.

privilèges


Mélenchon a demandé et obtenu la libération de deux journalistes français emprisonnés au Venezuela. Comme Aragon demandait de temps en temps la libération de poètes emprisonnés par le régime soviétique. Les relations troubles avec les dictatures permettent parfois des cadeaux privilégiés.

jeudi 20 avril 2017

Fillon l'illusionniste


François Fillon est maître en illusion. Il transforme mise en examen en complot élyséen, des membres de sa famille en travailleurs détachés et des costumes sur mesure en cadeaux de Noël. Après l’assassinat d’un policier sur les Champs-Élysées, il déclare qu’il faut interrompre la campagne électorale et passe de longues minutes à expliquer qu’il faut interrompre la campagne, tout de suite, par respect pour le policier, se taire, faire silence, ne plus parler, couper le micro, rendre l’antenne.

Ça aurait eu vraiment de la gueule s’il s’était retiré en disant « par respect pour le policier, j’ai décidé de ne plus participer à ce dernier débat ». Et il s’en allait. Mais non, il explique pendant un quart d’heure qu’il faut arrêter la campagne et qu’il est le meilleur placé pour lutter contre le terrorisme.
François Fillon est un magicien, un prestidigitateur, un illusionniste, Merlin l’enchanteur. Il transforme un quart d’heure de discours en minute de silence.

front national et front de gauche


Front national et front de gauche.

 

Peter Sloterdijk Le Monde, 20 &vril 2017 : « un parti qui s’intitule « front » est un parti qui s’est trompé de siècle. Nous sommes entrés dans l’ère des coalitions, pas dans celle des fronts. Les termes erronés annoncent des politiques erronées

mercredi 19 avril 2017

comme une madeleine


Le 8 avril dernier, ils ont pleuré devant l’ampleur de la manifestation. Jean-René Etchegaray, Colette Capdevielle, Sylviane Alaux, Frédérique Espagnac, étaient en larmes. Ils avaient tous contribué à la fin de la guerre, au rétablissement de la paix.

Les scènes d’émotion collectives, je les ai vécues à la fin de la guerre en mai 1945. Je les ai vus en photo à Trafalgar Square le 11 novembre 1918, à Central Park en 1975 à la fin de la guerre du Vietnam. Mais le Pays Basque, ce 8 avril 2017, était en paix depuis longtemps. Comment faire croire à la fin d’un conflit qui n’existe pas?

J’ai trouvé la réponse dans un article de Wikipedia que je retranscris à peu près intégralement :

« Dans la vie, il arrive que l'on soit amené à pleurer, sans que l'envie y soit. Cela peut arriver sur scène, lors d'une représentation au théâtre ou lors d'un tournage. Aussi, il se peut que vous ayez besoin d'ajouter ce talent à votre CV artistique ou que vous ayez eu envie de pleurer sur commande. Quelle que soit la raison pour laquelle vous souhaitez apprendre à pleurer sur commande, vos larmes seront toujours prêtes à se déverser en suivant ces quelques conseils

·         1. Mettez-vous dans un état d'esprit émotif.  Essayez de repenser à un événement qui vous a rendu particulièrement triste. Mieux encore, vous pouvez repenser à la scène la plus triste d'un film que vous avez vu.

·         2. Titillez la corde sensible qui vous fera partir. Nous avons presque tous une petite histoire, qui lorsqu'elle refait surface ouvre les vannes et une fois bien ancrée, fait couler des rivières de larmes. Revivez l'instant en question.

3 Imaginez-vous autrement. Nous sommes nombreux à tout faire pour être perçus ou au contraire, pour ne pas être perçus d'une certaine façon. Une fois que vous avez mis le doigt sur l'image que vous ne voulez pas donner par exemple (faible, laid, pathétique, etc.), focalisez-vous dessus. Laissez cette angoisse s'exprimer sous forme de larmes. Faites comme si elle était réelle. Comment vous sentez-vous à présent ? N'oubliez pas que cela doit vous secouer intérieurement.








lundi 17 avril 2017

un modèle


J’ai assisté à deux réunions sur le thème de la sécurité par les soutiens d’Emmanuel Macron. Étaient présents  le maire de Biarritz, Michel Veunac, des conseillers municipaux de tendance diverse et je voyais sur un petit espace la philosophie profonde du mouvement « en marche ».

La majorité municipale est une majorité diverse. Modem, LR, socialiste, écolo, abertzale, et sans carte. Les positions des uns et des autres sur la sécurité divergent souvent. Mais il faut trouver un équilibre. Cet équilibre n’est pas le résultat de discussions partisanes, il est l’équilibre qui permet d’apaiser la ville, d’être efficace.

Si LR n’avait pas voulu s’allier avec le Modem, si les socialistes avaient refusé cette alliance, on aurait eu des gardes municipaux armés, des caméras de surveillance partout et des mesures efficaces nulle part, des peurs funestes légitimées, des barrières inutiles.
La majorité de Biarritz était peut-être prémonitoire.

« En marche » propose plus qu’un programme, il propose surtout des manières de gouverner nouvelles.

tous victimes?


Dans leur immense générosité, dans un élan d’humanisme sans limite, les blanchisseurs de Bayonne déclarent qu’ils demandent reconnaissance pour « toutes les victimes » du conflit basque.  

Toutes les victimes : l’expression est d’une rare hypocrisie. Elle signifie qu’il faut mettre sur le même plan les bourreaux et leurs victimes. Un assassin en prison est une victime au même titre que le conseiller municipal assassiné. Un tortionnaire et ses torturés.

Les terroristes irlandais, depuis le cessez-le-feu, réclament le même traitement pour « toutes les victimes », légitimant ainsi l’accès au statut de victimes des terroristes. Tous les mouvements terroristes réclament ainsi le statut de « victimes ».
Les blanchisseurs de Bayonne en utilisant la même expression « toutes les victimes » se prêtent d’une manière complaisante à la même opération.

vendredi 14 avril 2017

blanchissage de terreur


Les 152 islamistes actuellement emprisonnés en France ont écrit aux faiseurs de paix du Pays Basque. Ils souhaitent remettre aux blanchisseurs de l’ETA la liste de leurs caches et des armes dissimulées.

Les blanchisseurs leur ont répondu que l’ETA a cessé le feu depuis 2011 alors que les djihadistes n’ont jamais cessé leur guerre. S’ils déclarent la paix et promettent de ne plus utiliser la terreur, ils sont bien sûr à leur disposition pour jouer les intermédiaires entre eux et les autorités françaises.

Un blanchisseur a objecté que les attentats du djihad ont été affreux et massifs. Son objection a été balayée : l’ETA a tué trois fois plus que les djihadistes en France et certaines de ses actions ont été d’une cruauté égale. Il nous faut observer une position de principe. Ou nous blanchissons la terreur partout ou bien nulle part. Si nous refusons de blanchir la terreur djihadiste, certains esprits chagrins vont nous reprocher le blanchiment de la terreur basque.

mercredi 12 avril 2017

rantanplan


Connaissez-vous Lucky Luke ? Le célèbre cow-boy a un chien nommé Rantanplan. Il était très utile, car s’il indique une direction, Lucky Luke sait qu’il faut prendre la direction inverse pour arriver à destination. Quand j’ai entendu Ségolène Royal chanter les louanges de Mélenchon, je me suis dit je sais qui est mon Rantanplan à moi.

zone libre


La zone libre

Quand les cibles de l’ETA, élus, députés, journalistes, entrepreneurs… franchissaient la Bidassoa, leurs gardes du corps s’arrêtaient à la frontière. Les cibles pouvaient circuler librement dans le Pays Basque français. C’est pourquoi il était considéré comme une zone libre, par rapport au Sud qui était une zone occupée par les porteurs de terreur.

C’est dans cette zone libre que des milliers de manifestants ont aidé les porteurs de terreur à se débarrasser d’armes dont les manifestants n’avaient jamais éprouvé la brûlure. Il est plus simple de pardonner quand on n’a pas souffert.

mardi 11 avril 2017

la rafle


J’avais huit ans en ce juillet 1942 et j’habitais un hôtel de la rue Ramponneau dans le vingtième. Un agent de police nous a prévenu la veille de la rafle du Veld ’Hiv pour nous prévenir. Il fallait partir d’urgence. Nous étions les Syriens, les Irakiens, les migrants d’alors, et alors, les ancêtres de Marine Le Pen nous dénonçaient comme des étrangers dangereux, complices des ennemis de la France. Il y avait plus d’humanité chez ce policier français que dans ce Front national qui manipule l’histoire de France pour coller des étoiles sur les vêtements de tous ceux qui ne leur ressemblent pas.

dimanche 9 avril 2017

les djihadistes basques dénoncent les ennemis de la paix;


Communiqué de l’ETA

«Le “jour du désarmement” est demain», indique l'ETA dans sa lettre écrite en anglais et en espagnol, appelant à manifester à Bayonne, dans le sud-ouest de la France, pour éviter que «les ennemis de la paix» contrecarrent cette initiative unilatérale



                La manifestation du 8 avril était une manifestation à l’appel de l’ETA. Une manifestation « contre les ennemis de la paix ». L’organisation terroriste et ses 830 victimes appelle à manifester contre les « ennemis de la paix ».

     Si l’ETA appelait à déterrer les 830 morts, il y aurait moins de monde dans les rues.

intéret général et syndicats


Les syndicats et lintérêt général.

Emmanuel Macron distingue les intérêts  particuliers, qui seraient du champ syndical, et l’intérêt général, dont l’état est comptable. Voyons les réactions : les syndicats qui protestent le plus sont les syndicats les plus corporatistes, les plus crispés sur les revendications particulières  et les avantages acquis, les moins ouverts aux réformes nécessaires, alors que les syndicats qui ont une vision plus générale de leur activité semblent accepter cette distinction. À suivre…

samedi 8 avril 2017

reconversion


Dans le Chicago des années trente, une mafia terrorisait la population, rackettait les commerçants, les chantiers de construction, les boîtes de nuit. Cette mafia achetait les élus municipaux et les policiers, exécutaient ceux qui n’étaient pas dociles. Les veuves et les mères qui pleuraient trop fort étaient priées de s’exiler. Par la terreur, les mafieux obtenaient un pouvoir sur la ville qu’ils n’auraient jamais obtenu par les moyens politiques démocratiques.

Pourtant, ils n’étaient pas vraiment satisfaits. D’une part, cette manière de régler les conflits par les armes les faisaient vivre en permanence sous une pesante protection, les familles n’étaient jamais vraiment à l’abri. Et la police avait recruté des incorruptibles qui réussissaient de plus en plus à arrêter et mettre hors d’état de nuire cette bande de malfaisants.

La pression policière et les plaintes de la population étaient si fortes que de plus en plus de membres de cette mafia songeaient à une reconversion. Pourquoi ne pas utiliser toute leur intelligence, leur énergie, leur fougue, pour accéder à des carrières politiques. Pourquoi ne pas utiliser des moyens réguliers pour arriver à gouverner la ville, comme tant d’autres le faisaient sans mitraillette ?

Pour atteindre cet objectif, il fallait renoncer aux règlements des problèmes par l’épée et ne plus utiliser que la ruse. Ils envoyèrent les enfants à l’université, comme avocats, économistes, managers. Ils cachèrent les armes ou offrirent même de les rendre à la police pour montrer qu’ils avaient vraiment renoncé  à la terreur. Ils offrirent d’indemniser leurs victimes et leurs familles, de leur payer des études ou des voyages à l’étranger. Petit à petit, les mafieux qui n’étaient pas en prison renoncèrent à toute activité criminelle, tentèrent de se faire accepter dans les meilleures sociétés, dans les assemblées, les parlements.

Ce qu’ils n’ont jamais réussi à faire, qui était vraiment hors de portée, c’était d’organiser une belle fête populaire pour célébrer leur reconversion. Il y a des limites à ce qu’une société peut accepter.

on est chez nous


Élections syndicales. Le LAB a obtenu 13% dans le département, il arrive troisième. Le LAB demande les résultats correspondant au territoire de la CAPB. Ce qui compte, dit LAB, est le pourcentage obtenu au Pays Basque. Il justifie ainsi la requête de la CGT demandant l’interdiction de ses listes en raison de leur caractère identitaire.

ingratitude


Nos députées socialistes patriotes sont mal récompensées. Elles croyaient dur comme fer qu’en jetant leur écharpe tricolore aux orties ; qu’en construisant une communauté d’agglo du Pays Basque correspondant aux vœux de nos ancêtres les Basques, elles auraient l’appui des abertzale. Aucune reconnaissance ces abertzale.  Après les avoir pressées, ils les jettent et présenteront partout au Pays Basque des candidats contre les candidats socialistes.

faire part


Nous avons la douleur de vous annoncer le décès de l’ETA ce samedi 8 avril 17.

On se réunira cette après-midi à quinze heures à Bayonne pour une cérémonie de recueillement.

La famille et les amis demandent aux élus présents de retirer leur écharpe tricolore.



le tonneau des Danaïdes


Xabi Larralde, enbata, avril 2017 : il n’y aura pas de paix au Pays Basque tant qu’il y aura des prisonniers. Nous voilà prévenus. Les blanchisseurs de terreur nous ont affirmé la main sur le cœur que l’opération du 8 avril serait la fin du conflit, la paix éternelle. Mais non, il n’y aura pas de paix au Pays Basque tant qu’il y aura des prisonniers.

Donc la prochaine étape c’est la libération des prisonniers. Les blanchisseurs pourraient organiser une évasion collective de ces prisonniers afin d’obtenir la paix définitive.

Ensuite : il n’y aura pas de paix au Pays Basque tant qu’il n’est pas réunifié. Je propose aux blanchisseurs de terreur de supprimer tous les panneaux marquant la frontière entre le sud et le nord du Pays Basque et d’imprimer de nouvelles cartes de France.

Ensuite, il n’y aura pas de paix au Pays Basque tant qu’il n’est pas indépendant. Je suggère aux blanchisseurs de déchirer leur passeport, d’imprimer de nouvelles cartes d’identité, de hisser l’ikurina sur les bâtiments publics.
Sinon, Xabi Larralde va déterrer de nouveaux dépôts d’armes.

vendredi 7 avril 2017

course à l'espelette


Après avoir été centralisateur et jacobin à l’égard du nationalisme corse, le FN prend un tournant identitaire et soutient les revendications corses, sur la langue, le territoire, etc. Il espère ainsi reconquérir un espace qui lui a longtemps échappé. (libé, 7 avril 17).

Pour l’instant, le FN des Pyrénées atlantiques ne participe pas à la dérive identitaire. Nul doute qu’il y viendra, sur le modèle corse, il demandera l’officialisation de la langue, l’amnistie pour les prisonniers, criera «on est chez nous » comme les bons patriotes. Il faut qu’il se dépêche, parce que dans cette course à l’Espelette, il sera précédé par LR, Modem, PS, sans compter évidemment les patriotes historiques.

11 mai 1998 Vittoria


Le 11 mai 1998, à la suite de l’assassinat par l’ETA d’un garde civil à Vittoria, une manifestation silencieuse, a rassemblé quelques milliers de personnes. Dans la foule, on remarquait deux écharpes tricolores, celle d’André Labèguerie et de Brigitte Pradier, conseillers municipaux de la ville de Pays Basque, présents à la manifestation sur mandat du maire, Didier Borotra. Des élus de Vittoria sont allés saluer les deux conseillers « enfin vous voilà, ça fait longtemps qu’on vous attendait ».

Cette participation est une exception. Les élus du Pays Basque nord ne regardent pas vers le sud et participent à des manifestations de soutien aux anciens etarras sous des formes diverses. Michel Veunac, Colette Capdevielle, Sylviane Alaux, Frédérique Espagnac, Max Brisson, Jean-René Etchegaray, se dépouillent de leur écharpe pour ne pas déplaire aux patriotes basques et manifestent contre l’emprisonnement d’étarras, pour l’amnistie, pour le rapprochement des prisonniers en fonction de leur ethnicité et pour le blanchiment des armes.

            Quand la députée socialiste Rafaela Romero est venue participer à une réunion à Biarritz sur le processus de paix, Colette Capdevielle, Sylviane Alaux, Frédérique Espagnac n’ont pas trouvé le temps de venir la saluer. Elles étaient trop occupées à  blanchir les armes de l’ETA. D’autres élus de gauche ont trouvé le temps, mais pas elles.

            Le 11 mai 1998, Didier Borotra, André Labèguerie et Brigitte Pradier ont sauvé l’honneur de la ville de Biarritz.

jeudi 6 avril 2017

une belle scène


Philippe Poutou et les puissants. Les réactions sont unanimes. Enfin les choses sont dites. Alors pourquoi ne pas se laisser aller ? Bravo Poutou, bravo Arthaud, vous leur avez dit leur fait, aux puissants. Bravo David contre Goliath. L’immunité ouvrière, ça n’existe pas. Et le discours d’Arthaud sur les contrôles pour les salariés. C’était sacrément envoyé.

Puis-je gâcher votre plaisir, un instant ?

Puis-je rappeler que Poutou et son parti soutiennent les pires dérives au Venezuela et à Cuba ? Faut-il rappeler que NPA et Lutte ouvrière n’ont jamais soutenu aucune réforme favorable aux salariés, car la gauche et la droite, sont de toute manière soutien du grand capital. Donc la sécurité sociale, le suffrage universel, la parité, les congés payés, n’ont jamais été soutenus ‘n’ont jamais été applaudis par les différentes variantes trotskistes.

Alors, dans le débat, les discours sont applaudis. Mais ces deux-là sont contraints de masquer la vacuité des programmes, le refus des alliances, l’impuissance généralisée, par le spectacle et l’esclandre. Nous avons assisté à une belle scène de théâtre. Pour les réformes favorables aux salariés, il vaut mieux chercher ailleurs.


respect des règles


Respect des règles.



Dans le train Paris Biarritz, deux carrés sont occupés par deux familles fillonistes. Qui vont voter Fillon. Qui déplorent la campagne médiatique contre leur candidat. Les accusations injustes.

Les enfants montent sur les banquettes en gardant leurs chaussures. La dame prend son téléphone et entame une conversation.

Je dis à la dame qu’il faut aller dans le sas pour téléphoner. Je dis aux enfants que c’est très sale de nettoyer les semelles de leurs chaussures sur le tissu des sièges.

La dame dit que premièrement, elle ne téléphone pas et que les enfants ne marchent pas sur les sièges, ensuite elle dit que mes remarques sont des accusations non fondées, pris à l’initiative d’un cabinet noir et que c’est insupportable.

Ceux qui pensent que j’ai inventé cette histoire me connaissent mal.




mercredi 5 avril 2017

déroute et nostalgie


Pour comprendre l’immense désarroi des etarras démobilisés, il faut se rappeler l’époque héroïque où ils étaient des champions de la liberté, chaînons d’un mouvement international, héros de rassemblements mondiaux, au premier rang de manifestations grandioses. Ils étaient preux chevaliers,  soldats torturés, abattus, poursuivis par des législations iniques. Le passage à la vie civile depuis les années 1990 a été douloureux. Le cessez-le-feu a eu les effets redoutés par ses adversaires : il ne reste plus qu’une déroute politique, individuelle et collective, une déroute culturelle, et littéraire. Pour comprendre cette déroute, il faut lire le roman de Florence Delay, Etxemendi, et passer ensuite au roman de Fernando Aramburu paru en 2016, Patria. Le passage d’une grande fête nationale à l’accablement des espoirs disparus, le passage d’un combat honoré à la description d’une horreur insensée.

     Vous comprendrez alors cet acharnement incongru à transformer la déroute en cérémonie, cette manifestation du 8 avril, désiré par les demi-soldes du combat national, tous colonel Chabert qui veulent pension et reconnaissance.

     Par pitié, admiration, nostalgie ou lâche soulagement, la société du Pays Basque français, moins traumatisée qu’au Sud, va participer le samedi 8 avril prochain à l’enterrement d’une époque.

lundi 3 avril 2017

un élément du cours


En septembre 2016, j’ai été exclu du cours de basque d’AEK parce que je souhaitais dire « Pays Basque français » plutôt qu’Iparralde. Ma prof m’a montré la porte : il n’y avait pas de place dans ce cours de basque pour un élève qui pensait que le Pays Basque nord était français. Après cette exclusion, j’ai écrit au maire et la « responsable de la langue basque » et je n’ai eu aucune réponse.

Le 19 mars, j’ai à nouveau envoyé un courrier à une dizaine de conseillers municipaux, au moment où ils votaient des subventions, pour leur signaler cet incident. J’ajoutais que dans les salles de classe d’AEK, la carte de France supprimait la frontière entre les quatre provinces du sud et les trois du nord. Cette suppression est interdite dans les ikastolas subventionnées.

J’ai reçu une seule réponse, celle de Ghislaine Haye, adjoint au maire, conseillère socialiste. Renseignement pris, dit G. Haye, « il semble que j’ai décidé de quitter le premier cours de moi-même ». Il ne s’agit donc pas d’une exclusion, mais d’une « décision de ma part ». Comme la langue est éloquente, comme la langue parle. En 1981, j’ai été exclu du PCF, mais comme Georges Marchais avait déclaré qu’il n’y avait plus d’exclusion au PCF, « je m’étais mis de moi-même en dehors du parti ».

Sur la carte, G. Haye dit que les cartes d’AEK indiquent les « territoires où se parle la langue » sans lien avec les frontières géographiques politiques. Madame Ghys, membre du parti de Jaurès (vous savez, celui qui disait, le nationalisme c’est la guerre), justifie ainsi le remplacement des frontières républicaines par des frontières identitaires.

Donc, j’ai « quitté le cours » en « désaccord avec les formateurs sur un élément du cours ». Quel est cet élément ? De penser, de croire, que le Pays Basque nord fait partie de la France. G. Haye, membre du parti de Jaurès, (vous savez celui qui disait, le nationalisme c’est la guerre), accepte l’amputation du territoire national par des nationalistes et pour elle, cette amputation est « un élément du cours ».

Reconnaissons à G.Haye un mérite, celui d’avoir répondu.

Les autres conseillers qui ont reçu ma lettre n’ont pas répondu. Tous répondent quand un électeur se plaint de la présence d’une poubelle sous ses fenêtres ou si un trottoir n’est pas nettoyé. Mais la lettre d’un électeur qui signale qu’ils subventionnent une association séparatiste, qui manifeste régulièrement en brandissant les portraits des djihadistes basques, n’est pas digne d’une réponse.

samedi 1 avril 2017

Les insoumis

Mélenchon

Mélenchon aime l'insoumission. Quand des insoumis manifestent à Moscou et dans d'autres villes russes contre Poutine, que plusieurs centaines sont arrêtés, Mélenchon aime moins l'insoumission.
Mélanchon aime la démocratie participative. Il donne en exemple le Venezuela. Et quand l'héritier de Chavez supprime les droits du parlement, Mélanchon aime moins la démocratie participative.

Les tribuns insoumis sont très bons dans les grands meetings. Pour le peuple, il vaut mieux qu'ils restent sur les estrades.

Le peuple

 MJS
Il fallait les voir, les Jeunes socialistes prohamons, dire que le PS avait perdu le contact avec le peuple, que le peuple était contre la loi El Khomri. Et voilà les élections et la CFDT pour la première fois, passe devant la CGT qui disait, comme les jeunes socialistes que le gvt Hollande avait perdu le contact avec le peuple.

Quel commentaire des jeunes socialistes, des prohamons? Ils continuent de dire qu'ils représentent le peuple.