lundi 27 février 2017

le même combat


Il a fallu se battre à Biarritz pour que les socialistes et leurs alliés de gauche fassent liste commune avec le Modem et finalement l’emporter contre une droite antisociale et étriquée. Aujourd’hui cette alliance qui gouverne la ville préfigurait l’alliance de la gauche et du centre représentée par Macron. À nouveau il faudra se battre à Biarritz et ailleurs pour que les forces de progrès puissent gouverner le pays. Pour choisir le seul moyen d’éviter Fillon/Le Pen. Pour choisir un gouvernement de progrès.

Dans les dernières années 1970, quand le PCF brisait l’alliance avec le PS, il fallut se battre pour que la gauche arrive au pouvoir. Objectif atteint : le PCF perdait ses adhérents et ses électeurs, excluait ceux de ses membres qui voulaient une alliance avec la gauche réformiste, mais il ne put empêcher Mitterrand d’accéder au pouvoir. Je suis heureux d’avoir pris activement parti à cette bataille et de m’être fait exclure alors par les partisans sectaires de Marchais.

     Aujourd’hui, la même bataille se poursuit. Le PS a confondu congrès et primaires, il ne s’est donné un candidat mais un secrétaire, le clone de Jim Corbyn, qui maintiendra le PS dans l’opposition et gouvernera quelques villes ou quelques régions. Un PS qui localement fera alliance avec les abertzale et les LR et le centre pour gouverner l’EPCI, mais condamnera toute alliance avec le centre s’il s’agit de gouverner la France.

Je voterai Macron au premier tour des présidentielles. Je voterai aux législatives pour le ou la candidate retenu par le mouvement en marche. C’est le même combat qui continue.

mercredi 22 février 2017

dis papa


Papa, explique-moi, vous étiez à vous tous plus nombreux que Marine Le Pen et vous avez préféré la division plutôt que le barrage collectif ?

-   Mon fils, il faut se replacer à l’époque, pour Jean-Luc, l’ennemi principal était la social-démocratie. Il envoyait des télégrammes de félicitation aux dirigeants Cubains, célébrait Hugo Chavez, il ne pouvait pas faire alliance avec les réformistes européens. Tu imagines Lénine faire alliance avec Kautsky ? Mieux valait cent ans de malheur pour le peuple russe. Pour Benoît, qui avait passé cinq années de sa vie à tirer contre le gouvernement socialistes, il ne pouvait pas dire comme ça du jour au lendemain : j’ai perdu cinq années de ma vie à dire des conneries pour me faire une place au PS. Marine est l’Elysée, bon c’est dommage, mais moi je suis rue de Solférino. À  droite, François pensait pouvoir combattre Marine en lui empruntant ses cartouches de gaz moutarde. Résultat, tout le pays est en insuffisance respiratoire.

-   Et toi ?

-   Moi, j’ai voté Emmanuel, mais ça n’a pas suffi.

    

mardi 21 février 2017

affres


Chers camarades, permettez-moi d’intervenir dans un lieu qui n’est plus le mien.

Les primaires ont donné la majorité aux socialistes qui ne voulaient pas gouverner, qui regrettent qu’on ait gouverné, qui ne voudront jamais gouverner. Philippe Sopena trouve que « c’est compliqué » de soutenir Benoît Hamon et de mener campagne pour Myriam. Le plus compliqué, quand même, c’est de gouverner, d’obtenir des résultats, subir des échecs, être responsable de tout et de gouverner sous les critiques permanentes de Philippe et de ses amis. Pour Philippe, c’est « compliqué » de faire campagne pour Benoît et Myriam. À chacun ses complications.

Puisque Philippe craint la schizophrénie, je suggère des solutions simples pour l’éviter. Il suffit de voter Macron au premier tour et Myriam aux législatives. Benoît Hamon mène une campagne pour devenir premier secrétaire d’un PS où Philippe Sopena pourra préparer de belles manifestations et de cruelles défaites électorales.

On me pose la question : Tu fais encore au PS ? Je crois qu’il est moins grave de voter favorablement pour ceux des socialistes qui ont pris leurs responsabilités que d’avoir pendant cinq ans tout fait pour que capote notre gouvernement. Il est moins grave de tout faire pour éviter un duel entre Fillon et Le Pen que d’adoucir les affres de Philippe.  Je voterais donc en conscience pour Macron dès le premier tour. Comme un certain nombre de socialistes.

samedi 18 février 2017

excuses


Je me plaignais dans un blog précédent du silence au Pays Basque sur les refus du repli identitaire. Ce silence a été brisé samedi 18 février dans Sud-Ouest et j’ai présenté à Véronique Fourcade mes excuses pour mon impatience.

Voilà. Il faut dans ce domaine comme dans tant d’autres beaucoup d’obstination. En politique, il vaut mieux jouer la trompette de Jéricho que du piano de salon.

vendredi 17 février 2017

la haine des siens


La haine des siens



            Il se dit que les mouvements populistes, intégristes, chauvins, … n’aiment pas les étrangers, n’aiment pas ce qui est différent. Je m’inscris en faux contre cette analyse. Trump, Erdogan, Orban, Le Pen et tous les intégristes ne se caractérisent pas d’abord par la haine des étrangers, des migrants, des femmes, des autres et des différents. Ils haïssent d’abord leur propre peuple.

            Trump déteste les États-Uniens. Il considère qu’ils sont une bande d’incapables, rétifs à tout effort intellectuel, attirés par les mannequins sans voix, fermés à  toute culture étrangère, incapables de générosité, imperméables aux nouveautés intellectuelles et culturelles. Erdogan déteste les Turcs. Tous ceux qui pensent, qui écrivent, qui chantent, qui créent, qui cherchent, sont immédiatement déchus de la nationalité turque car un Turc ne pense pas, n’écrit pas, ne crée pas, ne cherche pas. Marine Le Pen déteste les Français. Elle ne leur accorde qu’une seule qualité : d’être nés à l’intérieur des frontières. Pour elle, les Français n’aiment que les airs d’accordéon, viens poupoule viens, les familles traditionnelles, le clocher de leur village. Ils sont étriqués, égoïstes, incapables d’affronter les défis de notre temps. Les intégristes musulmans détestent les musulmans. Ils ne peuvent comprendre que des prédicateurs incultes, ne peuvent se marier qu’avec des épouses soumises, imperméables à tous les plaisirs, ceux de la chair comme ceux de la découverte culturelle.

            Arrêtons de dire que tous ces gens détestent les étrangers. D’ailleurs, quand ils acquièrent les moyens techniques pour tuer, qui choisissent-ils comme cibles ? D’abord les leurs. La majorité des victimes des terroristes corses sont des Corses. Les victimes de l’IRA sont en majorité des catholiques irlandais. Les tueurs de l’ETA ont tué majoritairement des Basques. La majorité des victimes des intégristes musulmans sont des musulmans.

            Bien sûr il y a les attentats… Terribles et terrifiants. Mais ce sont  des victimes collatérales d’une guerre qui est menée par tous les intégristes contre leur propre peuple.

jeudi 16 février 2017

contrition


La dernière proposition du candidat Fillon a été mal comprise. Quand il propose de ramener l’âge pénal à seize ans, il pensait d’abord à sa famille. Si ses enfants, futurs avocats, avaient été indûment rémunérés à l’âge de seize ans, ils auraient pu être condamnés pénalement. Il s’agit donc d’un acte de contrition et non de dérive sécuritaire

mardi 14 février 2017

le grand silence


Le Grand silence



Véronique FOURCADE m'a interviewé sur la procédure disciplinaire en cours du PS de Biarritz à mon égard. J’ai expliqué mon opposition à la dérive identitaire des élus républicains du Pays Basque. L'entretien s'est passé il y a dix jours et rien ne paraît dans le journal Sud-Ouest. 



Quand est paru mon livre "Renoncer à la terreur" sur l'adieu aux armes en Irlande et au Pays Basque, la même journaliste m'a longuement interviewé  et rien n'est paru dans La semaine du Pays Basque. 



Quand un colloque est organisé à Rabat sur un procès d'opinion au Maroc, la. Presse écrite et les grands moyens d'information sont silencieux, tout se passe comme si le colloque n'avait jamais eu lieu. 



Quand la Cimade participe à une opération de blanchiment des armes de l'ETA, une discussion démarre sur son site mais très rapidement, le site est fermé et la discussion est close. 



Quand France Inter réalise une émission sur l’EPCI, le regroupement identitaire, seuls les partisans ont droit à la parole dans l’émission.



Les livres nombreux sur les repentis et les déclarations d'anciens de l'ETA, accablants pour l'organisation terroriste, ne sont jamais traduits en français. 



Au Pays Basque, on peut discuter de tout, sauf de la dérive identitaire des forces politiques du Pays Basque. 


mercredi 8 février 2017

diffamation 2


Une campagne médiatique d’une violence inégalée, d’une ampleur cosmique, d’une haine inouïe, vise à prétendre que François Fillon est candidat à la présidence de la République. L’intéressé dément avec force : « est-ce qu’on imagine un seul instant qu’avec toutes les affaires que je traîne, j’aurais eu le toupet de me présenter au suffrage des Français ?

samedi 4 février 2017

munich


Le retour des grandes puissances.

Contre le danger de l’impérialisme nazi, les puissances démocratiques et soviétique ont fini par s’allier et former un front commun. Et l’emporter.

Contre la menace soviétique, les puissances occidentales ont appris à s’unir, à répliquer ensemble, sur le plan économique, politique, militaire. Et l’emporter.

Aujourd’hui on assiste au retour des grandes puissances, la Russie de Poutine, les États-Unis de Trump, la Chine… L’égoïsme, l’agressivité. La seule résistance possible est l’affirmation d’une solidarité, le renforcement des alliances. Chaque pays européen seul ne pourra pas faire face. C’est pourquoi Poutine et Trump cherchent par tous les moyens à disloquer l’Europe, à dissoudre les traités économiques, politiques, militaires.

À l’intérieur des pays européens se développe un esprit munichois, qui pense pouvoir nouer des alliances isolées, qui se résignent à être mangés séparément au lieu de résister collectivement. Le Brexit et le lâche soulagement qu’il a provoqué en est un exemple. En France, la résignation porte les noms de Mélenchon et de Marine Le Pen. Ils admirent les mesures protectionnistes de Trump ou les replis nationalistes de Cuba et du Vénézuela. Comme naguère Daladier et Chamberlain, ils montrent les muscles pour masquer leur résignation. Ce sont les Munichois d’aujourd’hui.

vendredi 3 février 2017

confusion


La Cimade de Bayonne relaie sur son site les activités de « Bakebidera », un collectif qui milite pour le retour des prisonniers, exilés, déportés », qui organise une réunion avec Benoît Hamon sur la question des « prisonniers politiques », où était présent Gaby Mouesca, ancien prisonnier « politique ». qui envoie un message de solidarité à la Ligue des droits de l’homme de Corse qui demande elle aussi la libération des « prisonniers politiques ».

La Cimade est une organisation créée pour aider et accueillir les migrants, exilés, proscrits par des régimes totalitaires et qui viennent ici chercher accueil et protection.

Quel est le rapport entre ces objectifs et la défense d’anciens condamnés pour activités terroristes ?

La question est restée sans réponse.