mardi 30 mars 2010

le bons sens

Pour Eric Zemmour : la majorité des dealers sont africains ou maghrébins. Alan Finkelkraut prend sa défense : si on nie la réalité, on fait un cadeau au front national et le FN sera au deuxième tour en 2012.

La majorité des dealers sont africains ou maghrébins. C’est le bon sens. C’est la vérité ? Que peut-on faire contre la vérité ?

On peut combattre ce bon sens là par d’autres vérités :

La majorité des traders sont blancs et chrétiens.

Alain Finkelkraut, qui enseigne à Polytechnique, n’a jamais remarqué que la majorité des élèves de l’X n’étaient ni africains, ni maghrébins.

Dans l’Angleterre du 19ème siècle, la majorité des prisonniers étaient catholiques et irlandais.

En Espagne, on dit que la majorité des délits est commis par des Andalous.

En Italie, la majorité des délinquants vient de Naples.

En Russie, les délinquants sont Tchetchènes ou caucasiens.

En Israël, les délinquants sont surtout des sépharades. Ou des Russes.

Aux États-Unis, la majorité des citoyens américains qui refusent que les pauvres soient bien soignés sont blancs et chrétiens.

On peut continuer ainsi. Ou on peut réfléchir, chercher, essayer de comprendre. Je croyais que c’était le travail des philosophes : ne pas accepter le bon sens, mais essayer de comprendre. Je me trompais rudement.

dimanche 14 mars 2010

jour de vote

jour de vote

J'aime les jours de vote. Comme assesseur. On ne fait rien de la journée et tout le monde vous regarde avec respect comme si on travaillait beaucoup au service de la société. Ensuite, je perçois la société, le quartier où je vis d'une manière plus précise. Défilent notamment les immigrés ou issus de l'émigration dont on ne parle jamais. Ils se sont bien habillés pour aller voter, ils disent bonjour, ils posent des questions sur l'ampleur de l'abstention, ils expliquent à leurs enfants ce qu'est une élection, ils donnent le bulletin à leur petit dernier pour qu'il ou elle l'introduise dans l'urne. une Franco-africaine garde ses enfants auprès d'elle dans l'isoloir et leur montre son choix. Ils ont un logement, une adresse, un travail et ils votent. Ils n'entrent pas dans le moule de ce que doit être un immigré ou issu de l'émigration et la sanction est l'invisibilité.

Quand le préau est vide, la pensée peut vagabonder. Réfléchir sur les signes distinctifs. Une veste de cuir noir est un signe distinctif qui peut perturber l'ordre public, car seuls les mafieux d'Europe de l'Est portent ce genre de vêtement. Un jean serré est un signe distinctif, surtout quand la personne qui le porte est une maghrébine libérée, ce n'est pas si facile. Elle parle fort et beaucoup comme toutes les maghrébines libérées parce que l'homme est parti, quelle libération, quel soulagement! La parole libre coule, abondante, forte, sonore. Les femmes voilées parlent bcp moins fort. C'est un avantage. Dans un train en partance, si vous avez le choix entree un wagon de maghrébines libérées et un wagon de femmes voilées, celui-ci sera plus silencieux, plus discret, celui-là plus intéressant, mais pendant le voyage, vous préférez généralement le silence et la discrétion. Pour le silence et la discrétion, cherchez la cravate rayée du cadre en première classe ou le voile.
Libellés : jour de vote

orlando zapata

jour de vote

J'aime les jours de vote. Comme assesseur. On ne fait rien de la journée et tout le monde vous regarde avec respect comme si on travaillait beaucoup au service de la société. Ensuite, je perçois la société, le quartier où je vis d'une manière plus précise. Défilent notamment les immigrés ou issus de l'émigration dont on ne parle jamais. Ils se sont bien habillés pour aller voter, ils disent bonjour, ils posent des questions sur l'ampleur de l'abstention, ils expliquent à leurs enfants ce qu'est une élection, ils donnent le bulletin à leur petit dernier pour qu'il ou elle l'introduise dans l'urne. une Franco-africaine garde ses enfants auprès d'elle dans l'isoloir et leur montre son choix. Ils ont un logement, une adresse, un travail et ils votent. Ils n'entrent pas dans le moule de ce que doit être un immigré ou issu de l'émigration et la sanction est l'invisibilité.

Quand le préau est vide, la pensée peut vagabonder. Réfléchir sur les signes distinctifs. Une veste de cuir noir est un signe distinctif qui peut perturber l'ordre public, car seuls les mafieux d'Europe de l'Est portent ce genre de vêtement. Un jean serré est un signe distinctif, surtout quand la personne qui le porte est une maghrébine libérée, ce n'est pas si facile. Elle parle fort et beaucoup comme toutes les maghrébines libérées parce que l'homme est parti, quelle libération, quel soulagement! La parole libre coule, abondante, forte, sonore. Les femmes voilées parlent bcp moins fort. C'est un avantage. Dans un train en partance, si vous avez le choix entree un wagon de maghrébines libérées et un wagon de femmes voilées, celui-ci sera plus silencieux, plus discret, celui-là plus intéressant, mais pendant le voyage, vous préférez généralement le silence et la discrétion. Pour le silence et la discrétion, cherchez la cravate rayée du cadre en première classe ou le voile.